Retour sur le Startup Weekend

Laure Gabrielle et moi avons eu l’honneur d’être invités en tant que mentor au Startup Weekend de Québec. Avoir notre logo à côté de celui de Google fait chaud au coeur, ça montre que toutes les graines que nous semons commencent à germer.

La fin de semaine

À l’oeil, il semblait y avoir plus de personnes business que de designers qui eux étaient plus nombreux que les programmeurs. J’ai l’impression que la complétion des projets en a un peu souffert, puisque plusieurs n’ont présenté que des preuves de concept plutôt que des projets complets.

Les organisateurs nous ont mentionné quelque chose de très intéressant: leur recrutement de designers a connu un « boost » lorsqu’ils ont annoncé leur événement lors du dernier Tout le monde UX à Québec. Nous croyons beaucoup à l’entraide dans la communauté et TLMUX Québec est vraiment enchanté d’avoir pu contribuer à leur visibilité.

J’ai été agréablement surpris de voir que plusieurs équipes avaient validé (autant qu’il est possible de le faire en quelques heures) leur marché et le problème qu’ils tentaient de régler à l’aide d’appels téléphoniques et de sondages. Nous espérons avoir pu contribuer aux projets en leur faisant profiter de notre savoir-faire, autant à travers des échanges constructifs qu’avec notre présentation sur la validation.

Quelques questions

Après une belle fin de semaine bien remplie et la poussière enfin retombée, une question me trotte toutefois dans la tête: les avocats devraient-ils être admis comme mentors?

Fasken Martineau est un généreux partenaire de l’événement et envoie quelques avocats en tant que représentant et mentors. Après la fin de semaine, je suis resté sur l’impression que quelques équipes n’avaient pas vraiment pu explorer toutes les avenues des idées qu’ils avaient suite à des avis légaux qu’ils avaient reçus de ces mentors.

Je prends par exemple le projet vodea.ca, qui offre une plateforme citoyenne pour engager les résidants des quartier à initier et prendre part aux projets citoyens. Ils semblaient avoir un modèle intéressant, et pendant leur pitch final ils ont plutôt mentionné qu’ils allaient ouvrir la plateforme pour qu’elle soit open-source et collaborative.

Quand j’ai discuté avec eux après l’événement, ils m’ont raconté (je paraphrase) qu’ils ne pouvaient pas avoir de modèle d’affaires puisque les idées ne leurs appartenaient pas. Je leur ai proposé un modèle à la StackOverflow où les idées sont soumises à une license Creative Commons. En gros, l’idée est soumise à la communauté qui peut la réutiliser à n’importe quel but, incluant un but lucratif. Ils ont trouvé l'idée très intéressante et sont maintenant beaucoup plus motivés à regarder des modèles d'affaires.

Conclusion

Si AirBnb ou Uber avaient parlé de leur projet à un avocat avant de se lancer, aucun de ces projets n’aurait vu le jour et ils seraient passés à côté de belles idées.

Des idées dérangeantes, mais c’est le propre des idées qui changent le monde.

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